STADE BELVESOIS : site officiel du club de rugby de BELVES - clubeo

Histoire du Stade par Emilien LACAZE

HISTOIRE DU STADE BELVESOIS REPORTAGE EFFECTUE EN 1990

 

Questions à domicile avec EMILIEN LACAZE, dirigeant pendant plus de 40 ans au Stade Belvésois.

 

C’est avec lui, symbole de l’amour du rugby, que nous avons voulu revivre les grands moments du STADE BELVESOIS.

 

Installez confortablement pour ce moment de nostalgie car nos envoyés spéciaux reviennent avec des souvenirs, plein la valise 

« Je n’ai pas beaucoup joué au rugby car la guerre de 39 – 45 m’a coupé pratiquement tout, puis après, j’ai eu un deuil cruel, j’ai perdu ma femme. J’ai joué 3 ou 4 saisons, 1946, 47, 48 et 49 puis après, je suis rentré au bureau. J’avais voulu essayer de rejouer pour me couper un peu le cafard, mais ça n’a pas gazé, quoi !

J’ai commencé ½ de mêlée et après, le père REYNAL voulait faire un ½ de mêlée de DE GOÏTI, celui qui est au BUGUE et après, j’ai joué 3ème ligne, alors, tu parles, avec le gabarit que j’avais, m’enfin, je jouais en réserve. Alors, quand ils ont vu que je voulais arrêter le rugby, ils m’ont dit, tu aimes ça, tu es encore jeune (je devais avoir 28 ans !), il te faut rentrer au bureau. 

Monsieur REYNAL était Président puis après, est arrivé Monsieur MOULINIER, et c’est avec lui que je suis resté le plus longtemps (au moins 15 ans). puis 5 ou 6 ans plus tard, sont arrivés Monsieur BOIREAU,  Monsieur THOURON, dirigeant – joueur, Monsieur BRUSCAN qui est mort, y’avait BOURSICAUT, bé on n’était pas très nombreux, les principaux, c’étaient MOULINIER, le Jacquot CARCENAC. 

J’ai vu 4 ou 5 matchs de Championnat de France avant d’être dirigeant puis ensuite, le premier match de championnat que j’ai vécu, ça devait être vers 55, contre le BORDEAUX – CAMA où BELVES a triomphé, après prolongations au bénéfice de l’âge. Le CAMA totalisait 80 années de plus que BELVES. C’était les meuniers de BORDEAUX alors c’était des types assez âgés, environ de 35 à 40 ans, tu vois. A BELVES, y’avait Coco MOULINIER qui jouait, il avait 16 ans puis quelques autres jeunes alors ça fait que BELVES a gagné. c’était le premier championnat que je voyais. Comme Joueurs, il y avait le Robert VERGNOLLE comme pilier et c’est là qu’il avait pris une belle poire et qu’on avait dû lui mettre une escalope sur l’œil tout le voyage et qu’il avait mangée le soir, il y avait LAFON Louis, le marchand de matériaux, MOULINIER et son fils qui est à PARIS, maintenant. 

Après, ils sont tombés contre FACTURE où ils ont gagné, puis contre CAPDENAC où ils ont été battus. Puis les années suivantes, ils ont rencontré OURSBELILLE et LESPERON où ils ont perdu. Contre LESPERON, un coup fabuleux. Après ¼ d’heure de jeu, BELVES menait 6 à 0, le ½ de mêlée de LESPERON fait un mauvais geste, l’arbitre le voit et veut l’expulser. Alors tous les joueurs de BELVES s’y sont mis après « non, monsieur l’arbitre, ne l’expulsait pas ! ». On menait 6 à 0, à l’époque, la victoire était déjà acquise. Alors l’arbitre dit :

« Bon, bon, d’accord, je ne l’expulse pas, on va continuer à jouer ». A partir de ce moment là, mon pauvre, il nous a entubés, BELVES n’a pas pu toucher un ballon, à 10 mètres, à 10 mètres, jusqu’à temps qu’il aient égalisé, 6 à 6. Finalement, à 3 minutes de la fin, avec en avant sur en avant, le type échappe la balle, il la reprend, il l’a réchappe, il l’a reprend, il plonge dans l’en - but, l’arbitre accorde l’essai et BELVES est battu 9  à 6 car l’essai valait 3 points. Notre ½ de mêlée qui s’appelait VIOLOT, pour vengeance, il avait une paire de pinces, il lui a arraché les 4 boulons de ses roues à l’arbitre. C’était une vengeance mais c’était dégueulasse quand même. Là, il nous avait bien entubé mais ils ont bien dit que une autre fois quand il y aurait un autre expulsé, il le laisserait sortir. Ca aura été une leçon.

On a joué, ensuite, contre GRIGNOLS au BUGUE, GRIGNOLS, grand favori, perd et c’est SAILLOL qui marque l’essai. C’était en 58 – 59, le titre approchait. Après, on a battu PORTET, puis GAILLAC, club toulousain, par 11 à 6. Grand match de « mandolines » puisque BELVES a fini à 13 et GAILLAC à 12. Puis, ensuite, IDRON à NERAC, BELVES était favori et c’est IDRON qui a gagné 6 à 3. On a joué contre COURSANS, ou on a gagné puis arrive l’année 61 – 62, celle du titre. En 16ème, on bat FACTURE : 3 à 0, en 8ème, on bat LOMBEZ – SAMATAN : 9 à 0, en 1/4, SAUJON : 16 à 3, en ½ finale, BORDERES : 6 à 3. mais alors une partie de mandolines sur le terrain et dans les tribunes, ça tombait dru. Que la casquette de JESUS est restée au champ d’honneur. Il a sauté les balustrades et il est allé se cacher sous les sièges du car. Il avait insulté ou craché à la figure d’une femme. Le pauvre Georges FONGAUFFIER a voulu l’aider, une cinquantaine de supporters avec les manches de banderoles lui sont tombés dessus. Le sang giclait de partout. Moi, j’étais assis sur ma boîte à pharmacie avec le délégué et il me dit, surtout ne bougeons pas, ça va être catastrophique. il y avait un flic sur le bord des balustrades, le pauvre FONGAUFFIER lui a sauté dans les bras et les supporters se sont arrêtés mais ils cherchaient, encore, JESUS et sur le terrain ça tombait. C’était le jour du Moto – Cross à Fongauffier et ça avait été annoncé aux 5000 personnes présentes et il y avait eu un baroud d’honneur formidable. Tu parles, BELVES en finale, c’était unique dans les annales. 

La finale s’est jouée à MONTLUCON, on est parti le samedi midi, dirigeants, joueurs, on avait emmené le  casse – croûte, confits, poulets. Bon gueuleton en route. Là – bas, on a bu un petit coup en arrivant puis on s’est couché mais la nuit a été brève parce que pour dormir, c’était dur, on pensait au match. Le lendemain matin, on a pris le petit – déjeuner puis le repas à 11 heures et on est parti au stade de MONTLUCON. Puis les supporters sont arrivés, en car, en voiture, en tout ce que tu voudras, y’avait 400 supporters belvésois. Ils avaient fait des drapeaux, des banderoles aux couleurs du Stade, ils avaient fait un ballon qui était gros comme la table, c’était magnifique. Les pauvres gars des FINANCES quand ils nous ont vu arriver, ils étaient assis au soleil là, quand ils ont vu toute cette meute, ils ne savaient plus quoi dire. Parce - que, les FINANCES, ils avaient des gars d’un peu partout, ils avaient une très belle équipe mais pas de supporters. Ils avaient mis ce match là – bas à MONTLUCON, personne ne s’était occupé du terrain, l’herbe était haute de 50 cm là – bas jusqu’aux 22 m. Pour une finale, ils s’en foutaient, aller mettre ça à MONTLUCON, ils avaient mal travaillé. Alors le match  s’est déroulé devant les supporters et supportrices belvésois, que ORHAND en a fait un « machin » là ! 

(EMILIEN se lève, va chercher un bouquin qui tient bonne place sur son buffet et nous le montre)

Parce – que quand on est rentré, on avait commandé 40 repas à LA COQUILLE et on s’est retrouvé presque  200 à table. Tous les restos de LA COQUILLE s’étaient réunis, ils s’étaient arrangés pour nous faire manger, tous les boulangers, tout le Saint Frusquin aussi. Si bien qu’ils sont allés dans les campagnes, nous ont ramené des pleins paniers d’œufs pour nous faire des omelettes, les chauffeurs avaient comme mot d’ordre de ne pas boire, MOULINIER avait dit dans le discours que, maintenant qu’on avait ce joli titre, il ne fallait pas qu’il  nous arrive quelque – chose. Alors, on est rentré calmement parce que de LA COQUILLE à BELVES, y’avait une trotte. Tu parles, on a roulé avec le klaxon bloqué et tout le Saint Frusquin, on a traversé TERRASSON, LE LARDIN, MONTIGNAC, LES EYZIES, LE BUGUE, LE BUISSON, SIORAC, tout comme ça. Là rappelles –

toi que « ça donnait à la bougie ». On est arrivé à BELVES, y’avait des personnes qui étaient restées telles que DESPONT, tout ça. Rappelles – toi qu’ils avaient travaillé, ils avaient fait des guirlandes, ils avaient illuminé toute la halle. Un rien que tu touchais et y’avait des pétards, des feux d’artifices, c’était magnifique,  magnifique, magnifique. Après, pour finir la soirée, on est allé faire le tourin chez MAGNANOU à SIORAC puis on a remis ça le lundi. 

Le lendemain, toutes les femmes se sont réunies pour préparer ça et le lundi soir, on baignait dans le vin blanc. Y’avait un peuple, tu voyais un amas de monde sous la halle, tu voyais que des têtes. Y’a le père LADIGNAC qui était venu faire un discours, bien – sûr, ils sont allés chercher PECO avec son accordéon qui est monté sur  le machin là, les gens dansaient, mangeaient des beignets. Moi, j’étais dans la cuisine à Madame MOULINIER avec BOURSICAUT et l’André CASSE, on tirait le vin blanc au barriquou. Putain, rappelles – toi que la  cuisine de la RAYMONDE était jolie. Alors, à un moment donné, le père BOURSICAUT a ouvert le frigo de Madame MOULINIER et, comme elle avait prévu que le mardi , elle ne se lèverait pas de bonne heure, elle avait fait rôtir un joli poulet. A un moment donné, je savais pas ce qu’on me mettait dans la pochette, putain BOURSICAUT qui me dit : « manges ce que tu as dans ta pochette », j’attrape ça, c’était la cuisse d’un poulet, un autre tenait l’autre cuisse, l’autre l’aile, etc,  etc ……, BOURSICAUT qui dit :  « surtout, ne jetez pas les    os ». Alors, on a bien dégusté le poulet avec le vin blanc, il a bien rebâti le poulet et il a remis ça au frigo. Le lendemain, quant la RAYPONDE a ouvert son frigo !!! Tu parles une partie de rigolade. Eh oui, et puis, après  la grande fiesta, tout c’est très bien terminé.

L’année 62 -63 a très bien démarrée, on a battu HABAS, AIRE sur ADOUR et on est tombé en ¼ de finale contre ST LYS à SOUILLAC. Mais PEYRICHOU qui était le capitaine de BELVES jouait à SOUILLAC, auparavant et il avait sûrement des ennemis qui ont dit au capitaine de ST LYS de porter réclamation sur ce joueur, qu’il jouait sous fausse licence. Ca faisait 7 ans qu’il jouait à BELVES, il avait été champion de france, l’année d’avant. Finalement, je sais pas comment ça s’est passé, le pet a porté. Le mardi, on reçoit le télégramme que BELVES est battu sur tapis vert et que ST LYS continuait. Et le 25 juin, on reçoit un télégramme de la fédération que c’est BELVES qui avait match gagné contre ST LYS. Tu parles, ils avaient replongé le couteau dans la plaie, la finale était jouée depuis 15 jours et ils nous déclaraient vainqueur. Tu parles, c’était le doublé en perspective.

Alors là, BELVES a été quelque peu touché, et pendant quelques saisons, ça allait pas trop, tu vois. Ya des gars qui ont arrêté, d’autres qui sont partis, ça avait foutu un peu le bazar. Puis c’est revenu, ils se sont qualifiés pour le championnat de France, ils ont battu BLOIS, THOUARS sur le tapis vert. Là BELVES, ils se sont vengés, ils ont porté réclamation sur un gonze et il jouait avec la licence de son frère. Alors, ils ont eu match perdu et on est allé jouer le dimanche suivant les ¼ de finale contre SAUVETERRE DU BEARN et on a perdu, 6 à 3. Ca devait être en 2ème série. Un mauvais souvenir, aussi là, contre LA SALVETAT. Ils avaient fait 9 à 9 mais BELVES a été déclaré vaincu parce qu’il y avait 3 pénalités pour LA SALVETAT contre 2 pénalités et 1 drop pour nous, et la pénalité avait primée sur le drop. C’est Jean – Marc BOUFFARD qui avait passé le drop , c’était à COLAYRAC, sans une merde comme ça. L’année d’après, on a joué contre ST YRIEIX et, on leur a barré la route pour la montée. On a battu ESCOU où le Kiki BOUSSAT, c’était la première fois qu’il était monté en planche. Les gonzes de là – bas, qui dit, ils nous avaient dit qu’ils avaient une première ligne synchronisée, qui dit, même que vous ayez 2 bons piliers (BOUSSAT et POMPART). Quand j’ai vu mon Kiki en planche sur la première mêlée, j’ai dit, qu’est ce qui se passe. Puis finalement, ils ne sont pas arrivés à marquer, puis nos lignes arrières ont pris le dessus et on a gagné. 

On tombe en ¼ de finale contre l’UAU PARIS et on a perdu 5 à 3 par un essai de pénalisation du à Mamas. Si j’avais pensé, qui dit,je l’aurais pas plaqué, qui dit. Le ballon est sorti d’un côté de la mêlée, il était à 50 cm de le ligne de but, le 3ème ligne allait plonger pour marquer l’essai, il le plante. Ca se passait tout en coin. C’était PALMADE qui faisait ses débuts d’arbitre, il se dirige sous les poteaux et il accorde l’essai de pénalisation et il transforme.

Tout ça, c’était les matchs de phases finales de séries régionales, tu vois, j’ai du en voir 35 ou 36. Ensuite, il y a eu la montée en 3ème division, 77 – 78. Ca s’est joué à LECTOURE contre l’AS TARBES, BELVES avait gagné 12 à 8, 4 coups de pieds de PAILHES. 

Après contre VERFEIL à MOISSAC, on a perdu. L’année suivante, on a joué contre VILLEMUR, on a perdu aussi. Ensuite, on rebarre la route à ST YRIEIX qu’on avait déjà joué en séries régionales. Ensuite, on rencontre VERGT à BERGERAC, on perd. On joue contre VIVIEZ à CAHORS pour la montée, on perd. On a joué contre STE LIVRADE à MIRAMONT, encore pour la montée, on reperd à nouveau. Puis quant RONDET est venu, il nous fait remonter en battant ST JUERY et, après on joue contre MARQUISAT où on a pris une belle branlée.

La première montée en 3ème division, c’était une équipe de copains bien commandée par COCO, avec PAILHES à l’ouverture, un bon « cannonier ». 

Autrefois, les avants étaient favorisés parce que les coups de pieds en touche étaient permis de partout, alors du moment que t’avais un bon paquet d’avants et un bon ½ d’ouverture, alors tu « cantonnais » l’adversaire tout le temps dans ses 22 mètres et, alors avec un bon buteur…. « Paf »…..soit le drop, soit la pénalité, tu les poussais à la faute. Cette règle favorisait les gros paquets d’avants. 

Au niveau de l’engagement physique, ce n’était pas des agneaux à l’époque non plus, seulement que, l’avantage qu’ils avaient aussi, du moment que tu gardais le ballon au sol, y’avait pas de pénalité, il fallait lever l’homme pour prendre le ballon, tu vois. Alors, ils se prenaient à 2 ou 3 et ils éjectaient le bonhomme et tu lui piquais la balle, tandis que, maintenant, tu es à peine par – terre, que t’es déjà à 10 mètres. 

Pour comparer le jeu d’autrefois et de maintenant, ce n’est pas pareil, rien que 2 règles changent beaucoup. Le coup de métier en touche était permis de partout, et tu pouvais garder la balle au sol tant que tu voulais, tes copains arrivaient en renfort et c’était « au plus fort la guirlande ». L’essai valait 3 points et la transfo : 2 points, le drop, je ne rappelle plus quand il est passé à 3 points parce que quand j’ai commencé, il valait 4 points. C’est les anglais qui avaient fait çà parce qu’une fois, au Tournoi, la France avait gagné 4 à 3, et à partir de ce jour là, ils ont mis le drop à 3 points. 

A BELVES, au début, il n’y avait même pas d’entraînement, et je sais qu’une fois, SARLAT nous avait prêté le terrain pour aller à l’entraînement. Eh bé…, le dimanche après, les joueurs étaient crevés parce qu’ils n’avaient pas l’habitude de s’entraîner.

Les matchs que j’ai trouvés les plus engagés, les plus virils, c’était USSEL et CAUSSADE, parce que contre USSEL, c’était pas de la rigolade ; Les gars d’USSEL qui disaient, c’est la première fois que sur notre terrain, on en prend plein la gueule. La fois que c’était toi, Jacques, qui en avait fait les frais et c’était Coco FONGAUFFIER qui avait fait le coup, il avait fendu la gueule au talonneur. Le délégué, qui dit, je le sais que ce n’est pas toi le coupable, qui dit, mais qu’est ce tu veux, l’arbitre l’a pas vu. Tu t’en rappelles de ça, hein Jacques !!

Et à CAUSSADE, là quand on est arrivé le matin là bas, les dirigeants sont venus nous accueillir, ils nous ont payé l’apéritif et tout, le président tout ça, parce que pour eux, ils avaient gagné d’avance, ils se voyaient déjà en division supérieur, tu vois. Et, manque de pot, BELVES a gagné et comme BELVES avait gagné, c’était la faute à l’arbitre. Ils l’ont bouclé dans les vestiaires, il a fallu faire appel à la police, Y a la police de MONTAUBAN qui est venue en renfort et tout le Saint Frusquin. Et il était, je ne sais quelle heure qu’on était encore à CAUSSADE, là haut et qu’on attendait, parce qu’on ne pouvait pas le laisser tout seul à l’arbitre là bas. Tu t’en souviens bien Jacques ? C’est Alain GRASSINEAU qui avait mis un drop et on avait gagné, 6 à 4. 

Un mauvais souvenir pour la montée en 2ème division à CAHORS, ça a été, primo, le manque de piliers, que c’était Pierret MOMPART qui devait venir, il était à BETHUNES, personne lui avait donné le télégramme. Après, GARRIGUE, il venait en voiture, il s’est cassé la figure et, finalement, il nous fallu faire jouer MAZY qui avait déjà une côte abîmée, en pilier. Et puis, sur une mêlée écroulée, le talonneur de VIVIEZ s’est mis à gueuler comme un putois, on aurait dit qu’il était « escagassé » et tout. Et l’arbitre n’ayant rien vu, il a dit si le coupable ne se dénonce pas, je mets le capitaine dehors. Alors, comme le capitaine c’était COCO, le FITE qui dit : « Bé, le coupable le voilà, il a présenté MAZY puisqu’il fallait qu’il en sorte un. Alors comme MAZY était déjà blessé un peu, c’est lui qui est sorti. Et une fois qu’il a été sorti, le talonneur de VIVIEZ a été guéri, donc là, c’était du cinéma. Et puis, malgré tout ça, à la dernière minute, une percée du 3ème ligne Titi PICAUD, il longe le long de la touche, passe plusieurs adversaires, il « fout » un bon coup de pied de recentrage, le ballon en face des barres. Qui c’est qui est le premier sur le ballon ? C’est COCO, il capte bien son ballon et il était tellement heureux, au lieu de pointer tout de suite, il était tellement heureux de…. de….comment dirais – je….. de…. de… savourer de tenir ce ballon ; il avait pas vu qu’il y avait un gars de VIVIEZ qui lui était derrière. Au moment où il a voulu se baisser pour plonger, l’autre, il lui « fout » un coup de poing, il lui fait tomber le ballon et l’arbitre siffle la fin du match.

Il s’en rappelle COCO, mais je voulais dire qu’il ne fallait pas lui en vouloir à COCO, parce qu’il ne fallait pas lui en vouloir de ce mauvais souvenir, parce que c’était grâce à lui qu’on était monté en 3ème division.

Mais parce que lui-même, il me l’a dit plusieurs fois, qui dit, c’est indigne de moi de n’avoir pas plongé tout de suite. il avait ce ballon, il avait presque envie de l’embrasser, tu vois, avant de plonger, l’autre arrive pas derrière… Paf… il le lui fait tomber et l’arbitre siffle la fin du match là – dessus.

Prolongations et à 14, parce qu’on avait eu un expulsé dés la 15ème minute. On a joué 120 minutes, et c’était FITE qui jouait pilier. Il a passé une sale journée comme pilier FITE, tu parles FITE, grand comme il était, pilier !!!!! Là aussi, tu t’en rappelles, Jacques, tu t’étais « esquinté »le genou, le dimanche avant contre CUXAC D’AUDE.

Au niveau des joueurs, dans les séries régionales, il fallait lever le chapeau à MOULINIER qui était Président du club et qui à 48 ans a été Champion de France. A 48 ans, il faut le faire !!!!! 

Puis pour la montée en 3ème division, c’était une équipe de copains, je crois qu’il faut pas faire de jaloux, il faut citer personne parce que tout le monde a été à la hauteur.

Sinon, les joueurs qui m’ont impressionné par leurs qualités, il y a le talonneur BESSE qui a souvent été contacté par PERIGUEUX, CAHORS, même je crois AGEN et il n’a pas voulu s’en aller, ni quitter BELVES parce que vraiment, c’était un bon talonneur. 

Y’avait le frère à COCO, le MIMI que BEGLES nous a « piqué » d’ailleurs, il a été Champion de France en Nationale. 

Y’avait un 3ème ligne qui était instituteur à STE FOY, il s’appelait ALAGNOU, çà a été un très, très grand joueur mais il n’était pas de BELVES, tu vois. 

Autrement BELVES a toujours été renommé pour son paquet d’avants. Toutes les équipes avaient peur de ce paquet d’avants de BELVES et, à l’heure actuelle, c’est ce qui nous fait défaut. Autrement, soit en série inférieure, même quand on est monté en 3ème division, les clubs se demandaient où c’est qu’on avait bien pu trouver un pack de ce niveau, que notre place, même c’est vrai là à cette époque, on méritait de monter en 2ème division. De toute façon, on faisait des matchs de propagande contre BERGERAC tout çà, à LALINDE, COURS DE PILE, tout çà, et bé, BERGERAC, tu sais, çà se valait, hein.

Tu sais, les clubs ont beaucoup évolué, l’année où on a été Champion de France, on a joué LOMBEZ SAMATAN, voit où ils sont maintenant, tu te rends compte, ils sont en groupe A. 

A tous les matchs de Championnat de France qu’il y a eu, tous, quelque ce soit, y’a eu un repas le midi, et repas le soir, à tous les matchs. Et tous les soirs, on se retrouvait entre 80 et 100 personnes à table, joueurs, femmes de joueurs, dirigeants et femmes de dirigeants, supporters et supportrices !!! Y’avait de ces pleines tables !!!! 

Une fois à DAGLAN, on venait de jouer un Championnat de France, qu’on avait gagné bien sûr et Y’avait CHUDZIAK qui jouait à l’époque, alors qui dit, on a gagné, parce que c’est-à-dire on allait à table, tu vois les gens étaient presque à jeun, parce qu’ils étaient fatigués du match qu’ils venaient de faire, ils avaient faim. Au lieu de faire comme à l’heure actuelle, 15 ou 20 apéritifs avant d’aller à table, on en buvait 1 ou 2 et c’était tout, on se mettait à tables. Alors, on faisait la « bringue » à table, Y’avait vin vieux, champagne, tout ce que tu voudras !!! 

Pour en revenir à ce coup de DAGLAN, Y’avait Monsieur TOURON qui était avec sa dame, CHUDZIAK va lui quitter une chaussure, débouche une bouteille de champagne, il garnit son soulier de champagne, il l’a bien lavé et il avale çà. Maintenant, qui dit, la chaussure est propre, qui dit, il faut que tous ceux qui sont à table, boivent dans la chaussure à Madame TOURON. 80 à 90 personnes ont bu dans la chaussure, il fallait le faire. 

Une autre fois, c’est à MOULINIER. Autrefois, quand on faisait les « gueuletons », le soir, on se levait de table mais pas content d’aller au lit, on allait chercher un petit village où il y avait un petit bal pour manger le tourin. Les gens qui nous voyaient arriver, ils avaient peur parce qu’on avait bonne mine, sûrement. Au buffet de la gare du BUISSON, il nous ont fait le tourin. Y’avait sur un comptoir une pleine assiette de cabécous. Alors MOULINER qui commençait à être chaud, on lui en « bourre » 1 dans la « gueule » et 2, 3, 4, 5  et d’un peu plus, on l’étouffait. Y’en a un qui a voulu le faire boire la dessus, tu parles, il a fallu lui « planter » le doigt dans la « gueule », que d’un peu plus, il était étouffé.

Je trouve que pendant certaines années, il y avait beaucoup plus d’ambiance qu’il n’y a maintenant. Ce que je leur reproche, c’est qu’ils vont à table quand ils ne connaissent plus. Et se mettre à table à 11 heures, c’est le vrai bazar. Comme du temps où il y avait le frère à …. Mince, je me rappelle plus de son nom…. C’est pas grave… Quand il était lancé celui là aussi !!!! Quand à MONPAZIER, il a coiffé la tête de son voisin de table avec la soupière pleine de potage, heureusement que le « machin » était pas bouillant. Aussi, après, personne ne voulait nous recevoir. Tu parles quand tu bois 20 ou 30 RICARD, t’attrapes les assiettes « barabin, baraban », çà plait pas à tout le monde. 

Une fois AUDIBERT avait mené sa femme au banquet et elle avait une belle robe blanche. Elle était belle quand elle est repartie. Je suis sûr qu’ils y avaient renversé 5 litres de pinard dessus. 

Autrefois, il y avait une très, très grande ambiance, mon pauvre. Ils écoutaient MOULINIER comme un troupeau de moutons suit son berger !!!!! 

C’est comme COCO, quand ils avaient reçu 2 ou 3 « caramels » de COCO, les « gonzes », ils regardaient plus le ballon mais le bonhomme.

Dans l’ensemble, depuis que j’ai vu du rugby, Y’a toujours eu une belle équipe à BELVES, tu vois. Ils ont du enlever 30 ou 40 titres du P.A., les types, ils en avaient marre. Surtout à l’époque, c’était pas une obligation de monter, on est resté en 3ème et 4ème série pendant « ché » pas combien de temps. 

Une année, ils étaient tombés 3 ex-aequo pour jouer en finale du P.A.. Alors le P.A. était embarrassé et il avait tiré au sort et c’était NEUVIC. Puis un soir, je dis à TOURON, et si on faisait comme au foot, si on comptait le goal-average. Au goal-average, on était 1er et donc qualifié. Les affiches étaient déjà faites à EYMET, finale du P.A. : NEUVIC – VILLENEUVE. Pendant ce temps, MOULINIER va au P.A. et explique par A + B à Monsieur et Madame BOUTY, secrétaires du P.A. que c’est nous qui sommes 1er au goal-average. Ah mais, qui dit, on avait pas pensé à çà, vous avez raison. Sur ce, ils envoient un télégramme à NEUVIC : « Après examen du dossier, nous constatons que c’est BELVES qui termine 1er

On arrive à EYMET, NEUVIC était descendu quand même mais ils n’ont pas joué et c’est BELVES, Champion du P.A., en battant VILLENEUVE : 6 à 0. 

L’année du Championnat de France contre SAUJON. Pour une fois, au lieu de manger avec les joueurs, le « TATITE », le « pauvre » JEANTE, le père DUPOND et « CASSE » avaient voulu qu’on fasse un « gueuleton ». « Putain », je regarde la montre, il était plus de 2 heures et le match était à 2 heures 30. j’ai dit : « Les gars, vous n’avez qu’à payer, je vous rembourserai après » et on s’en va vite. La « MOULINE » quand je suis arrivé là-haut, mais qui dit, « mais d’où tu sors ? ».

Il croyait que c’était moi qui avait les maillots alors qu’ils étaient là et ils les attendaient. Il étaient tous à « poil » et le coup d’envoi, y’en avait pour 5 ou 10 minutes. Et nous, on faisait la « bombe », on l’arrosait avant parce qu’on savait que le CHARENTE – POITOU, il faisait pas le poids. En effet, ils avaient pris 16 points.

C’est comme un soir, y’en a un qui me dit : « T’as envoyé le résultat au journal ? – « Bé », j’ai dit, « j’y ai pas pensé ». mon André CASSE, il attrape le téléphone, je lui avais donné le numéro, je lui avais fait 2 ou 3 lignes en bref mais çà répondait pas au téléphone. Je regarde l’heure, il était 2 heures du matin, Tu m’étonnes que çà répondait pas à LIMOGES. 

Une année, ils reçoivent à BELVES, le STADE NANTAIS. Si t’avais vu là haut, il y avait un peuple de tous les côtés, derrière les poteaux, partout, tu pouvais pas te frayer un chemin. Le STADE NANTAIS à BELVES, tu parles, ils sont repartis avec 24 à 0, je crois, dans la valise.

 Enfin, pour résumer tout çà, mon meilleur souvenir, c’est quand même ce titre de Champion de France en  1961 – 1962 et, aussi, la montée en 3ème division, avec COCO, en 1977 – 1978.

 

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Equipes Réserve et Première : nouveau joueur plus de 4 ans
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LIONEL FONGAUFFIER et DOMINIQUE BARGUES plus de 4 ans
1 Belves 89
2 Sarlat 76
3 Arpajon Veinazes 76
4 Monflanquin 71
5 Uzerche 62
6 Saint Cernin 57
7 Argentat 52
8 Figeac 49
9 Ussel 44
10 Lacapelle Marival 32
11 Gourdon 21
12 Fumel Libos -44